Hier (1924) c’était Douarnenez (France)
Aujourd’hui c’est au Bangladesh
Oui, saluez riches heureux, ces pauvres en haillons, car ce sont eux qui gagnent vos millions ! Et vous être toujours de plus en plus riches !
Paroles de la chanson « Saluez Riches Heureux » :
Chaque matin, au lever de l’aurore,
Voyez passer ces pauvres ouvriers,
La face blême et fatigués encore,
Où s’en vont-ils ? se rendre aux ateliers,
Petits et grands les garçons et les filles,
Malgré le vent, la neige et le grand froid,
Jusqu’aux vieillards et les mères de famille,
Pour le travail ils ont quitté leur toit
refrain:
Saluez riches heureux, ces pauvres en haillons,
Saluez ce sont eux qui gagnent vos millions.
Ces ouvriers en quittant leur demeure
Sont-ils certains de revenir le soir ?
Car il n’est pas de jour ni même d’heure
Que l’on en voit victime du devoir,
Car le travail est un champ de bataille
Où l’ouvrier est toujours le vaincu
S’il est blessé qu’importe qu’il s’en aille,
A l’hôpital puisqu’il n’a pas d’écu.
Saluez riches heureux, ces pauvres en haillons,
Saluez ce sont eux qui gagnent vos millions.
Combien voit-on d’ouvriers, d’ouvrières
Blessés soudain par un terrible engin,
Que reste-t-il pour eux, c’est la misère,
En récompense d’aller tendre la main,
Et sans pitié, l’on repousse ces braves
Après avoir rempli les coffres d’or,
Les travailleurs ne sont que des esclaves
Sous les courroux des maîtres du trésor.
Saluez riches heureux, ces pauvres en haillons,
Saluez ce sont eux qui gagnent vos millions.
Que lui faut il à l’ouvrier qui travaille,
Etre payé le prix de sa sueur,
Vivre un peu mieux Que couché sur la paille,
un bon repos après son dur labeur
Avoir du pain au repas sur la table,
Pouvoir donner ce qu’il faut aux enfants,
Pour son repos, un peu de confortable
Afin qu’il puisse travailler plus longtemps
Saluez riches heureux, ces pauvres en haillons,
Saluez ce sont eux qui gagnent vos millions.
Saluez riches heureux, ces pauvres en haillons,
Saluez ce sont eux qui gagnent vos millions.
La chant se termine par le slogan de la grève de 1924: « Pemp vel a vo » ! « nous voulons nos 5 sous »