Né le 11 octobre 1911 à Monaco, Marcel Dufriche devient contrôleur des douanes à Dieppe en 1929.

A la suite de la réunification des Union locales Confédérées, Unitaires et Autonomes en décembre 1935, il est élu secrétaire général de l’Union locale réunifiée le 21 janvier 1936.

A cette responsabilité il coordonne le collectif militant de l’UL pendant le mouvement de grève historique du mois de juin.

Dans le même temps où les acquis sociaux font une avancée prodigieuse, le nombre de syndicats et de syndiqués se trouve multiplié. Il devient permanent de la CGT et dirige avec beaucoup de clairvoyance et de dynamisme une Union locale qui couvre une bande de territoire large de 30 kilomètres allant de Dieppe à Gournay-en-Bray.

Les initiatives de la CGT prennent une dimension inédite allant du soutien aux mouvements sociaux et aux syndicats, en passant par la solidarité internationale en faveur des républicains espagnols, et à la création d’une bibliothèque, l’organisation de concerts, de séances de théâtre et le développement d’activités sportives.

Arrivent les grandes grèves contre les décrets loi Daladier, en décembre 1938, et leur répression féroce. Emprisonné à Dieppe avec plusieurs autres militants de la CGT, il est condamné à 3 mois de prison et 50 f d’amende. A sa sortie de prison il reprend son activité à l’UL CGT.

Pendant l’occupation nazie, Marcel s’engage dans la résistance. Il y tient de lourdes responsabilités. A la suite de plusieurs arrestations dont celle de Georges Désiré, André Pican, dirigeants régionaux du PCF, il devient le responsable d’une région comprenant 7 départements, dont la Seine-Maritime. Il sera ensuite envoyé dans la région de Rennes où il sera arrêté en 1944. Il s’évadera et reprendra la lutte.

A la Libération, il reprend ses activités syndicales à la CGT en étant appelé à Paris comme secrétaire de Benoît Frachon. Ce sera le début d’une nouvelle page qui le gardera éloigné de la région.

Roger Taccouen

Le 25 septembre 2001, les militants et les syndiqués CGT de Renault Cléon, accompagnaient les amis de Roger et lui rendaient un dernier hommage.

Roger était ce prêtre ouvrier, arrivé à l’usine de Cléon en 1970. Dès le premier jour il prit contact avec le syndicat. Pour lui, être syndiqué à la CGT était naturel. Il avait d’ailleurs milité, auparavant, dans d’autres usines de la métallurgie, à la CGT.

Malgré des connaissances qui lui auraient permis d’obtenir un poste plus élevé, il choisira d’aller travailler comme OS sur une chaîne de montage, aux côtés de ceux qu’il voulait défendre. Il deviendra très vite leur délégué.

En 1976 il est élu au Comité d’établissement dont il sera le secrétaire pendant 6 ans.

Roger n’était pas seulement un prêtre, ouvrier militant de la CGT. C’était un homme qui ne cessait jamais d’apprendre, de connaître le monde et les peuples.

Avec beaucoup de modestie, il faisait partager ses connaissances en donnant, notamment, des cours de langues étrangères.

Travailleur infatigable, son profond dévouement et son humanité l’avaient amené à participer bénévolement à l’activité de plusieurs associations de solidarité.

Tout au long de ses années d’activité professionnelle, et même par la suite, il sera présent à chaque grève ou action menée dans l’usine pour la défense des droits et des libertés et pour la satisfaction des revendications les plus diverses.

En 1982, le voilà en pré-retraite. Il crée alors la section syndicale CGT des retraités et pré-retraités de Renault-Cléon.

Roger Taccouen laisse à tous l’image chaleureuse d’un travailleur modeste, humain et chaleureux, d’un militant de la CGT respecté et incontournable.

Roger Taccouen est décédé le 21 septembre 2001