Numéro 13: Éditorial
Quiberon 2002: un grand cru !
Les Journées d’études et de réflexion des Instituts CGT d’Histoire sociale se sont déroulées cette année du 21 au 26 mai à Quiberon (Morbihan), avec une participation de plus en plus large: 72 représentants des 23 Instituts CGT d’Histoire sociale qui sont maintenant au nombre de 8 régionaux, 12 départementaux et 6 fédéraux ou professionnels. Les organisateurs étaient Joël Hedde, nouveau président, et Elyane Bressol, secrétaire générale, Georges Séguy étant devenu Président d’honneur. Notre Institut de Seine-Maritime était représenté par Gilles Pichavant et Pierre Largesse.
Le contexte très contemporain (les élections des 21 avril et 5 mai) a pesé sur les premières séances: témoignages, analyses, recherche des causes, rappels historiques, perspectives de nos travaux sur le sujet ont suscité l’intervention de plus de trente participants. A l’exemple du Tarn, la nécessité est apparue d’organiser des débats et des recherches historiques sur l’extrême-droite, sur son influence et sur l’audience qu’elle pouvait avoir ou rencontrer dans la classe ouvrière et dans la population en général.
Les liaisons entre les divers Instituts ont été étudiés ainsi que leur mode de fonctionnement, de vie, leurs moyens financiers et leurs perspectives de travail. Une Charte de vie entre Instituts est à l’étude.
René Mouriaux, politologue et « modérateur » du Conseil scientifique de l’Institut national, a présenté et soumis à la discussion sa communication sur « Indépendance syndicale: atout ou handicap pour les luttes, ou efficacité syndicale? Ce que nous apprend l’histoire de la CGT ». Il est apparu nécessaire aux intervenants de multiplier et d’approfondir nos travaux sur la Charte d’Amiens, les rapports entre le mouvement syndical et les Internationales ouvrières, sur la CGTU. Pour mieux connaître et comprendre notre époque, les recherches d’histoire sociale (donc la connaissance du passé) doivent se poursuivre et se multiplier. Ce n’est que le début d’un débat, estiment Georges Séguy et Jean Magniadas. Des délégués ont souligné que les comportements des autres organisations syndicales méritaient aussi des études.
La dernière demi-journée fut consacrée à des échanges particulièrement enrichissants avec Claude Pennetier, Michel Dreyfus, Marie-Louise Georges, sur les coopérations et projets constructibles avec le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, dont ils dirigent l’édition.
Vingt années après la création de l’Institut confédéral, une impulsion nouvelle est donnée, pour faire face aux besoins toujours plus grands de connaître nos racines pour construire l’avenir.
Pierre Largesse
PS: Signalons l’annonce d’un Colloque organisé par l’IHS-CGT, les Jeudi 17 et Vendredi 18 octobre 2002, DROIT DU TRAVAIL ET LUTTES SOCIALES, Une longue histoire commune. (Au Conseil économique et Social, 8 place d’Iéna, Paris 16ème).