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Constructions navales

Histoire de la construction des plates-formes pétrolière au Havre

Par Marius Bastide

De 1969 à 1979, trois entreprises de Seine-Maritime (la C.F.E.M. de Rouen, l’U.I.E. de Saint-Wandrille et le Chantier Dubigeon de Grand- Quevilly) construisent au port du Havre des plates-formes de recherche pétrolières.

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La fièvre de l’Or Noir en mer du Nord

«  Cette course au pétrole dans cette mer,l’une des plus rudes du monde a commencé vers 1960. Un an avant, la découverte de 2.000 milliards de mètres cubes de gaz de Groningue,en Hollande,avait éveillé l’attention des Pétroliers … Et si le plateau continental recélait également pétrole et gaz ?  C’est ainsi que commença la ruée vers cette source d’énergie devenue plus urgente pour les Compagnies, du fait des problèmes rencontrés dans leurs concessions du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. La mer du Nord est alors découpée entre les pays riverains… »

« La Belgique et la France ne disposeront chacune que de 4.000 kilomètres carrés de zones de recherche . les Compagnies Elf-Aquitaine et Total créeront un consortium d’exploitation. La Norvège, en particulier,s’impliquera dans la construction au Havre de Plates-formes de forage. »

C’est ainsi que Jean Peray, envoyé spécial, relate dans la page économique du quotidien La Croix cette nouvelle ruée vers l’Or Noir. 

C’est à partir de la Plate-forme « Neptune 7 » construite au Havre qu’est réalisé son reportage à Stavanger en Norvège.

En 1972, sur 400 puits forés, 20 puits se sont révélés contenir soit du gaz ou du pétrole. La prévision de production est estimée,à l’horizon 1980 à 150 millions de tonnes de pétrole et à 100 milliards de mètres cubes de gaz naturel.

De nombreux puits ne seront pas exploités dans l’immédiat. Le problème numéro 1 est le financement des gisements découverts. Un forage coûtait de 1 à 2 milliards de francs en 1972. La seule journée de la plate-forme Neptune 7  revient à 200.000 Frs . Mais, de l’argent … on en trouvera … disent les Compagnies.

La relecture en 2007 de ce reportage nous permet de relever les enjeux de cette époque :

 « Pour l’instant, à défaut de mieux maîtriser la croissance, disposer  des ressources pétrolières est une question de survie, en attendant que l’énergie électro-nucléaire prenne réellement le relais de l’Or Noir en l’an 2000 ».

En 2007, les débats sont devenus plus complexes, sur l’épuisement à terme des énergies classiques non renouvelables, sur les risques de la production de l’énergie nucléaire et l’élimination de ses déchets, sur la recherche des nouvelles énergies renouvelables .

En 1969, trois entreprises normandes s’associent pour construire des plates-formes offshore

Alors que les sociétés américaines détiennent le monopole mondial de l’industrie Offshore, trois entreprises normandes se lancent dans le montage de plates-formes au nouveau bassin de marée, près de l’Écluse François 1er .

Il s’agit de la Compagnie Française d’Entreprise Métallique (CFEM) de Rouen, de l’Union Industrielle et d’Entreprise (UIE) de Saint-Wandrille, et du Chantier de construction navale Dubigeon-Normandie de Grand-Quevilly .

Les deux premières sociétés sont spécialisées dans les grands travaux à structure métallique. Le chantier naval  apporte son savoir-faire en travaux maritimes et structures en flottaison. La Compagnie FROG assure la coordination des opérations de montage .

On estimait en 1973 à 500 personnes l’effectif employé sur les chantiers de préfabrication et sur le site d’assemblage au bassin de marée. D’autres sociétés havraises y travailleront aussi en sous-traitance : Sartec, Arni, Sitec, Techniques-Soudures  …

Des travaux comparables à ceux de la construction d’un navire …

Les plates-formes construites au Havre sur le modèle de la première, le « Pentagone 81 », baptisé « Neptune 7 », auront globalement les mêmes caractéristiques techniques.

Il s’agit de Structures Métalliques reposant  sur 5 Piliers tubulaires de 10 mètres de diamètres et de 40 mètres de haut, devant servir à leur base de réservoirs d’eaux de  ballastage.

Sur ces piliers est édifiée une plate-forme d’environ 100 mètres d’envergure aménagée pour recevoir les installations de forage, les laboratoires et les quartiers d’habitation pour 50 et même 70 personnes . Au centre se trouve le Derrick de 49 mètres de hauteur pour forer, si nécessaire jusqu’à une profondeur de 30.000 ft. , soit en flottaison, soit en reposant sur le fond.

Ces plates-formes semi submersibles représentent une masse d’acier de plus de 10.000 tonnes, de 103 mètres d’envergure . Les installations culminent à 40 mètres au dessus de la mer  et le Derrick à 90 mètres.

Les équipement fournis par des sociétés spécialisées sont considérables :  dix chaînes d’ancrage de 3 pouces de 1.100 mètres de longueur – deux grues de manutention -  6 diesels Caterpillar – 6 génératrices  Alsthom de 1.150 KVA – Deux pompes à boues -  une unité de cimentation -  huit réservoirs de stockage de boues et de ciment et toutes les installations nécessaires à la vie quotidienne du personnel à bord.  Également la piste d’atterrissage de l’hélicoptère  devant assurer la relève des équipages et les missions de sécurité

Des moyens techniques de manutention exceptionnels.

Pour effectuer certains travaux sur une telle structure d’un poids à vide de 14.000 tonnes, il fallait évidemment engager de gros moyens .

La Presse locale décrit ainsi la mise en place sur la plate-forme des  quartiers d’habitation de la plate-forme :

« Venant de Saint-Wandrille, les remorqueurs Argus 3 – 6 – 7  accompagnant les pontons allemands  de 400 tonnes  Magnus 1  et Magnus 2  sont arrivés dernièrement au Havre, amenant les lourds éléments du quartier d’habitation  qui sera monté sur la plate-forme Norrig V  en cours de construction …

 Pour accomplir la mise en place de ces éléments  dont les plus lourds  pèsent près de 400 tonnes, il a fallu déplacer la plate-forme de son chantier et l’amener au nord du cercle d’évitage des pétroliers , à environ 270 mètres à l’ouest de sa base initiale . l’opération a été réalisée hier avec l’aide de quatre remorqueurs du PAH.  La plate-forme en position de flottaison a donc pu être déplacée facilement, puis elle a été échouée par des fonds de  moins  15 et moins  15,5 mètres  .

Aujourd’hui, les pontons allemands Magnus 1 et Magnus 2  ainsi que les pontons de 200 et 150  t.  et sans doute aussi le Ponton de l’entreprise Quille, procèderont à la mise en place des éléments d’habitation qui seront fixés au fur et à mesure, tout au moins provisoirement . La  plate-forme regagnera son poste d’ armement à la fin de la semaine ». 

Un chantier  à hauts risques: Des problèmes de sécurité et de conditions de travail .

La construction d’un navire en  Cale Sèche comporte de nombreux risques liés à la manutention, aux espaces confinés, aux travaux en hauteur,  aux produits inflammables…

Quand il s’ agit d’assembler les éléments d’une Structure en semi flottaison, les problèmes de sécurité sont encore plus patents .

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Un premier accident se produit en  1969  sur  le  PENTA  81.

Le 24 mars, un incendie se déclare à 45 mètres de hauteur  dans un local d’habitation de 12 mètres sur 8, servant de remise de matériel  (étoupe – chiffons – et une dizaine de bouteilles d’acétylène)  Les ouvriers ont été évacués  .

 C’est au moment où les pompiers pénètrent dans ce local qu’une violente explosion se produit : ils sont projetés contre les cloisons par le souffle d’une extrême violence .

 « La suite du détachement demande le renfort d’ambulances  et procède aux premiers soins des blessés, pendant qu’une équipe éteint rapidement le feu, en prenant soin de continuer à refroidir les bouteilles d’acétylène (Celles-ci peuvent exploser plusieurs heures après leur extinction).

Le Lieutenant Clérivet décède à son arrivée à l’hôpital  et Mr  Jean-Pierre Riquet,animateur de Sécurité ,  ne survivra que quelques heures  après son admission ». 

Une chapelle ardente  est érigée et une Garde- d’honneur est mise en place dans la Salle d’honneur de la Caserne. M. Vieillecaze, sous-préfet,  décorera le  Sergent Child et les Sapeurs  Chatigny  Roger et Maurice de la médaille d’argent  du courage et du dévouement, il remettra sur le cercueil du Lt. Clérivet la médaille d’or.

En 1973, quatre ouvriers ont failli périr asphyxiés.

Un nouvel incendie important  se déclare sur la plate-forme Norrig V, le 10 Janvier. Le feu a pris à l’intérieur d’un des piliers creux de 10 mètres de diamètre et 40 mètres de haut , suite à une mise en contact de câbles électriques avec des peintures fraîches. Heureusement aucun ouvrier ne se trouvait sur les escaliers intérieurs de la pile.  Des soudeurs furent gravement intoxiqués alors qu’ils travaillaient sur des échafaudages extérieurs .

Vingt cinq sapeurs – pompiers interviennent, pratiquent des inhalations d’oxygène et transportent 4 ouvriers dans les Services Hospitaliers de Calmette.

Deux cents ouvriers en grève ;  contre  un  licenciement  abusif

De nombreux conflits vont éclater  concernant l’organisation du travail et la sécurité. Les travaux nécessitent l’intervention de nombreuses entreprises extérieures :  ce qui ne facilite pas la tâche du Syndicat CGT  qui coordonne revendications et actions .

 En témoigne cette grève  relatée par la presse locale : « Un nouveau conflit vient de naître dans la métallurgie . Environ deux cents ouvriers de cinq entreprises  (  Sartec – Arni – UIE -  Sitec – et Technique-Soudure  ) qui travaillent sur le chantier de construction des plates-formes de forage ont cessé le travail pour protester contre ce qu’ils considèrent  comme un licenciement abusif .

Selon le porte-parole de ces ouvriers, l’un des leurs aurait refusé d’effectuer un travail en altitude parce qu’il considérait qu’un vent trop violent allait rendre   trop dangereuse la tâche  qu’on lui demandait d’exécuter. Toujours selon les mêmes sources,ce même ouvrier  aurait été  licencié pour cette raison … »  

La crise sera résolue grâce à la médiation de l’ Inspecteur du Travail .

A la fin du Chantier, on licencie… et on veut terminer des travaux avec des ouvriers  Caillard.

En 1976, une plate-forme  est en voie de finition; Les entreprises sous-traitantes sont remerciées. Les Sociétés CFEM de Rouen et UIE de Saint-Wandrille, sans perspective immédiate de nouveau chantier ont déjà engagé  des licenciements. Le climat social s’est fortement alourdi et provoque des mouvements de grève .

Mais des travaux de dernière heure s’avèrent nécessaires. La direction du chantier va faire appel à l’entreprise Caillard – Réparations Navales  pour assurer ces interventions.

Cette démarche est interprétée comme une provocation par le syndicat local CGT de la métallurgie et celui de l’entreprise Caillard. Un Communiqué Commun paraît dans la Presse. La société Caillard retire ses effectifs de la plate-forme, craignant une extension du conflit sur ses autres chantiers  sur les navires au port du Havre.

Les travailleurs de Caillard  ne seront pas des briseurs de grève .

En septembre 1979, un élément de plate-forme de 90 tonnes est retenu aux ateliers de la CFEM de Rouen, occupé par les travailleurs en grève.

L’annonce en 1976 de 204 licenciements et de mise au chômage technique à 32 heures, laissaient présager des jours sombres pour la CFEM et ses activités, y compris l’offshore.

Grâce aux luttes, 70 emplois seront sauvés en 1978 et la société obtiendra une commande importante, la construction du Pont Mathilde de Rouen.

Mais en septembre 1979 se profile un nouveau plan de suppression de 258 emplois. Le chantier de Rouen est occupé. Les travailleurs retiennent un bloc préfabriqué de 90 tonnes, pièce essentielle à acheminer au Havre, pour l’assemblage de la plate-forme.

Les luttes seront rudes. Lors de la manifestation du 2 octobre au centre-ville de Rouen, le militant Marcel Lamy, accusé de violence sur un CRS, est incarcéré. Le 9 octobre le tribunal décidera de le libérer. C’est une explosion de joie pour les 15000 travailleurs de la région rouennaise venus manifester devant le Palais de Justice.

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La direction de Caillard va tenter, sans succès de remplacer les travailleurs de Caillard par ceux de la CFEM ne grève
Ceux-ci inaugurent le pont Mathilde

La fin de l’offshore normand.

« Les grands groupes économiques vont profiter du « choc pétrolier » pour restructurer  à tout va, dont bien entendu l’industrie spécialisée dans la construction des plates-formes de forage. Bonne occasion pour les patrons de rayer de la carte certaines activités trop remuantes et trop marquées par la CGT » (« la CGT en Seine maritime » page 114) .

Les travailleurs de la CFEM vont poursuivre les luttes sous diverses formes: c’est ainsi qu’ils inaugurent le Pont Mathilde qu’ils ont construit et qui prouve, une fois de plus, leur capacité technique. Jusqu’à mi– 1980, ils continuent l’action, mais n’arrivent pas à arrêter la fermeture de leur usine.

En 1978, l’établissement de Sandouville de l’UIE ferme ses portes. Les activités vont cesser également sur le site de Saint-Wandrille et sur le chantier d’assemblage de plates-formes au port du havre.

 Le chantier naval du Grand-Quevilly entre en 1978 dans la grande restructuration de la Réparation Navale avec la création du groupe national AFO (Ateliers Français de l’Ouest). Il tentera de s’ouvrir à un  nouveau marché la « Jumboïsation » de navires (le rallongement du bateau par l’ajout en son milieu d’un nouvel ensemble préfabriqué). En 1985, les AFO, en liquidation judiciaire, cèderont le chantier aux ACM de Dieppe, avant de fermer définitivement. Les travailleurs refuseront de livrer leur dernier navire en fin de chantier. Ils l’occuperont 24 heures sur 24, pendant 40 jours.

Quelques repères sur les derricks construits par les normands.

- Le  Pentagone 81, baptisé Neptune 7, le 10 juin 1969. Opérationnel en Mer du Nord en 1971, pour la société  Shell  -  50 personnes à bord . Il aura l’honneur de la presse  économique sur la crise pétrolière internationale et les recherches entreprises en Norvège .

- Le Norrig V, construit pour l’armement norvégien  K/S  A/S  Smedvig  Tankerel de Stavanger. Baptisé le 23 mai 1973 sous le nom de West Venture. Il quittera Le Havre fin juin .

- Le Drill Master construit pour l’Armement  « Sugurd  Herlaison et Cie  A/S and Partners ».  Assemblage commencé le 5 février 1973. Il quitte le Havre le dimanche 18 novembre vers la mer du  Nord, pour la société Esso Exploration (de Houston–Texas) 70 personnes à bord sur les lieux de forage 

- Le Penta 87, prévu pour être livré fin juin 1974 .

Ce rappel n’est pas exhaustif  …

Comme on lance les navires, on baptise aussi les plates-formes.

Les cérémonies de lancement sont toujours empreintes de solennités. Il s’agit de célébrer « la belle ouvrage » réalisée par le chantier, la liesse d’un jour, la nostalgie d’un départ …

Le journal local relate longuement le lancement du West  Venture.

La fête est magnifique. Trois cents personnes ont assisté à la cérémonie. Arrivés de Paris, par train spécial, les invités embarquent au quai  Johanès Couvert où le Car-Ferry Vickings les conduit jusqu’à la plate-forme . La marraine, Mme Smedvig coupe le ruban …

Un déjeuner à la Bourse rassemblait les personnalités Franco-norvégiennes. M. Smedvig reçoit le Mérite  Maritime, en présence du représentant du Ministre du Développement, de toutes les autorités maritimes et portuaires, des représentants des Compagnies pétrolières.

Ces cérémonies resteront très protocolaires. Les Havrais ne seront pas de la fête, comme il était de tradition pour le lancement d’un navire aux Ateliers et Chantiers du Havre .

Nombreux, toutefois, seront les curieux qui iront saluer le départ de ces mastodontes de l’Offshore au franchissement  de la  Porte  Océane.

Quelles seront les conditions de travail sur ces derricks ?

L’envoyé spécial  Jean Peray, dans son article de 1972, décrit ainsi la vie à bord des plates-formes ; 

« Pour les 50 hommes qui depuis juillet forent par 120 mètres d’eau et 3.000 mètres de fond ce coin de mer, la journée de travail dure douze heures sans interruption. Une équipe commence à 7 heures et termine à 19 heures. La suivante prend alors la relève jusqu’à 7 heures le lendemain. Travailler, manger, dormir, ce sont les trois activités des chercheurs de  pétrole en mer. Et cela pendant quinze jours consécutifs,  suivis de quinze jours de congés chez eux, en France…Tous ces hommes sont des spécialistes,voire des vétérans qui ont à leur actif les campagnes pétrolières du Sahara, d’ Iran, du Koweït et autres lieux dans le monde où l’or noir est censé se trouver .

 Il y a là le Géologue chargé d’analyser les « carottes »,mètre par mètre … le « Boueux » responsable du choix et du dosage des boues qu’on  injecte au fur à mesure  de l’avancée des tubes ; le préposé à la sécurité de la plate-forme et qui sur ses nombreux cadrans surveille la gîte, l’effort exercé par la tempête sur l’armature ou sur les chaînes, voire un incendie… Il y a encore les plongeurs de la  Comex  qu’on descend dans un caisson par 120 mètres de fond pour y effectuer certains travaux. Il y a enfin les hommes de peine, les « gros bras « qui manoeuvrent les gros tubes d’acier  suspendus le long du derrick comme de longs cierges et qu’ils introduisent, dans un crissement de chaînes  dans la plate-forme de forage ».

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Banderole des Chantiers de Normandie au milieu des années 1970

En 2007, le savoir-faire français sur les champs pétrolifères d’Angola.

On ne construit plus de plate-forme au Havre , ni en France, à ma connaissance. Les prospections en Mer du Nord sont sans doute terminées… et mises en exploitation  pour les puits les plus rentables .

A Fos-sur-mer, les sociétés Ponticelli et Eiffel construisent, aujourd’hui,  des Modules Géants spécialisés pour la séparation des produits pétroliers, le traitement et l’injection des eaux. Ils pèsent chacun 4.000 tonnes ; leur hauteur moyenne est de 25 mètres, soit un immeuble de huit étages .

Le 28 août 2006, quatre de ces modules ont quitté Fos, pour 35 à 40 jours de transport maritime vers l’Angola, pour l’installation Offshore de Total, à Girassol, premier champ pétrolier marin entièrement développé en grande profondeur ( 1.400 mètres ) . Ses quartiers d’habitation  peuvent héberger jusqu’à 140 personnes…

Le savoir-faire français n’a, donc, pas totalement déserté le marché de l’ Offshore .


Sources :  

Reportage de Jean Peray du  2 novembre 1972

- Articles de la Presse locale

- Livre de  J.Pierre Houllemare – Les pompiers du Havre de 1855 à 1995

- Le Marin   du 8 septembre  2006 .


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